L'Internet a accéléré le développement de nouvelles pratiques des chercheurs. Elles sont illustrées par une première rupture: la possibilité de recherche plein texte, par une zone de saisie unique, puis un affinement par grandes options (langue, photo, de face, dessin au trait,...), à coté du modèle classique où catégories (donc bases ou champs séparés) et terminologie priment. Les sciences cognitives, les arbres sémantiques, les outils de comparaison des contenus ou la réalité augmentée vont instaurer également de nouvelles approches.
Dans le même temps (grâce à cela?), une nouvelle génération de chercheurs est apparue. Comme des géologues furetant à grande vitesse sur une vaste mais atomisée étendue de la connaissance, ils rencontrent les experts et naviguent d'un domaine à un autre suivant des pistes sans cesse mises à jour. Ils peuvent méconnaître la terminologie adéquate ou les classifications, quand elles existent. Leurs champs d'exploration sont universels, trans disciplines, multilingues. Ainsi, le personnage d'une fresque de la chapelle du palais de Mantoue, vaguement indexé dans un album en ligne d'un touriste étranger, comparé par ordinateur au portrait académique d'une gravure de 1505 justement répertoriée, peut être un indice capital. Mais comment ce nouveau chercheur va-t-il disposer des clefs, juger du niveau de l'expert ou de la pertinence du résultat?
Voilà l'un des défis des bibliothèques à l'ère du numérique: Satisfaire à ce précédent créé par les outils et interfaces de l'Internet tout en assurant le référencement et l'appréciation des informations qu'une recherche rigoureuse nécessite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire