Au Labo, Les rencontres avec les étudiants sont toujours l'occasion de discussions enthousiasmantes. Ils sont transportés par la perspective de capter dans des feuilles flexibles, consulter sur place ou emporter avec eux les extraits de recherches, ou encore de manipuler des données complexes par de simples gestes.
Dans les années 1500, grâce à la mise au point de l'enchiridion, ou livre de main, les étudiants, qui ne disposaient pas de manuels auparavant (à l'instar souvent de leurs professeurs), cessent d'ânonner les vers de Virgile et se mettent à apprendre les grammaires et profiter du savoir imprimé qu'ils ont désormais à proximité. Depuis, la logique de l'acquisition de la connaissance, de son indexation, de son stockage, est basée sur ce pré requis de connaissances à disposition.
Avec l'Internet et le réseau, accessibles en permanence par ces nouveaux livres de main que sont les tablettes, l'enseignement connait une autre rupture, celle de l'apprentissage des clés et des méthodes de recherche avant celui de (au lieu de, prédisent certains) de la connaissance. Quant aux chères grammaires, elles se détachent en partie de l'humain pour rejoindre les systèmes d'intelligence artificielle et le web sémantique.
Les bibliothèques évoluent, comme elles ont par le passé supprimé les chaînes qui retenaient les livres aux tables, en organisant l'accès numérique à la présentation de leurs experts et de leurs domaines d'expertise, et en mettant à la disposition de leurs publics, localement ou sur la toile, les bonnes clés.
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